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Le blog de Maroudiji

Les grands enjeux de société et les idées qui en font la trame, avec humour, passion et gravité.

Jean de Lafontaine et les fables de l'Inde

Jean de Lafontaine et fables de l'Inde. Panchatantra

Dans la préface que Jean de Lafontaine rédige pour son recueil de fables en 1678, il confesse la dette qu’il doit au brahmana indien Pilpay, qu’il pense aussi ancien qu’Esope, le Grec, du 4e siècle av. J.-C, pour lui avoir emprunté des fables.

En fait, l'auteur originel n'est pas Pilpay ou Bildah comme mentionné à répétion dans les recentions, mais Vishnu Sharma. Disons avec Lafontaine que c'était un sage qui vivait quelques siècles avant notre ère. Son oeuvre en l'occurrence était destinée à des jeunes princes incapables d'assimiler des enseignements supérieurs. Il vulgarisa pour eux le contenu des Upanishads en écrivant des histoires agréables à écouter et dont la morale se déduisait sans besoin d'un coéficient d'intelligence élevé.

Vishnou Sharma était en vérité un dévot de Vishnou, il ne faisait pas l'éloge d'autres dieux, tels Shiva, Indra ou Sarasvati. Il était monothéiste en quelque sorte. Son ouvrage s'intitulait Pancatantra, qui signifie "les cinq traités". Comme toujours dans le cas d'auteurs védiques, les experts occidentaux doutent sérieusement de leur existence, à croire que les livres s'écrivaient seul. Après tout, ne nous ont-ils pas habitué à considérer que la vie biologique et celle des étoiles évoluaient sans nécessité d'une intelligence ou d'une conscience, mais naturellement, tout seul, comme dans la Sélection naturelle de Darwin? Bref, le Pancatantra est une composition qui, selon les Écritures mêmes et les sages d'autant, date de centaines de milliers d'années. D'ailleurs, ces Écritures mettaient régulièrement des animaux en scène en leur donnaient la parole, ainsi que l'on peut le lire dans le Mahabharata, avec un chat et une souris. Ce sont les Iraniens et les musulmans qui vont les premiers traduire ces histoires. Par la suite, les nations du monde se serviront de ces versions arabes pour les traduire dans leur langue (négligent le contexte artiste dans lequel ces contes ont été originellement diffusés.)

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