Les grands enjeux de société et les idées qui en font la trame, avec humour, passion et gravité.
26 Janvier 2015
Voici, ci-dessous, et je le dis avec une bonne dose d'ironie, une sacrée déclaration à propos d'un grand Saint, écrit en S majuscule, pour éviter toute confusion et rester dans l'objectivité. On peut distinguer dans ce texte toute la différence entre la manière d'acquérir le savoir chez les Occidentaux par rapport à la tradition hindoue, plus particulièrement védique.
On y parle de la vision d'Aristote en regard de l'Univers et de la transmission du savoir. En Inde, jamais on ne mettait en doute l'enseignement du guru, contrairement à notre façon de faire qui, ultimement, culminera dans le fameux slogan : ni maître ni Dieu.
Pourquoi les Hindous étaient-ils si bêtes, comme on nous l'a toujours laissé entendre, à l'exception de quelques intellectuels, et non des moindres ? Lisez.
« Saint Thomas dit quelque part, que la science a pour but de savoir, non ce que les hommes ont pensé, mais qu'elle est en soi la réalité des choses. Cette belle déclaration montre bien ce que jugeait le grand docteur de l'objectivité de la science : toutes les sciences étaient alors comprises sous le nom de philosophie. Elle montre encore qu'on ne doit pas répéter l'affirmation du maître, parce qu'elle est du maître, mais parce qu'on y est arrivé à y saisir, sous une formule nette, ce que l'on a compris de la vérité. Le maître n'est qu'un initiateur ; il montre la bonne piste. Nous devons y entrer avec lui, la bien reconnaître, quelquefois la rectifier et toujours pousser plus avant.
Toutefois, il y a un puissant intérêt à connaître exactement l'opinion des grands hommes qui ont fait l'époque dans la science. Alors même que cette opinion a été abandonné depuis, il est bon de rechercher comment elle s'est formée, à quel point de vue s'était placé son auteur, qu'elles sont les considérations qui l'ont décidé. Il ressort souvent de cette étude d'utiles leçons pour la formation de l'esprit. »
Le lien d'où provient cette citation : http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/phlou_0776-5541_1894_num_1_4_1386
Reprenons la première phrase : « Saint Thomas dit quelque part, que la science a pour but de savoir, non ce que les hommes ont pensé, mais qu'elle est en soi la réalité des choses. »
Pour les Occidentaux, vivant à l'origine dans les cavernes et errant à travers monts et vallées, c'est normal de procéder ainsi : les hommes préhistoriques -leurs ancêtres, par revendication culturelle (et biologique)-, n'avaient rien à la base pour appuyer leurs recherches cognitives : ni révélation, ni texte, ni sage. Sauf qu'ils étaient des animaux avant d'être des hommes. Et il faut s'arrêter une minute sur ce qu'ils entendaient par animaux ! Rien à voir avec l'émergence du végétarisme actuel et des groupes de protection des animaux. La perception que l'on a des animaux aujourd'hui, de leur intelligence et de leur sensibilité, se distingue nettement de celle d'autrefois : ils n'étaient alors que des choses, "des biens immobiliers", sans âme ni intelligence. Mais quand on argumente, pour récupérer cette nouvelle donne sociale, que les scientifiques y sont pour quelque chose, c'est prendre des canards sauvages pour les enfants du bon dieu.
C'est ainsi que travaillent les scientifiques : ils font des affirmations péremptoires puis, 10 ans plus tard ils rectifient leurs erreurs. C'est leur conception de la Science ! Et quand vous leur faites remarquer cette singularité, pour user d'un euphémisme, ils vous répondent que les scientifiques n'affirment pas, qu'ils n'ont jamais prétendu détenir la vérité !
Aristote ne savait pas grand-chose de l'Univers et ce qu'il en a dit ne fut que stupidités pour la plus grande part.
Voici un image qui représente le monde d'Aristote (-384 -322 av JC). Le plan est divisé en trois parties. La sphère terrestre, la sphère céleste et la sphère des étoiles. Le monde terrestre jusqu'à l'orbite de la Lune est imparfait. Le monde céleste parfait est représenté par des sphères et des cercles. Le modèle cosmologique de cette époque est centré sur la Terre et hiérarchisé jusqu'à la dernière sphère, celle des étoiles fixes qui marque la frontière du cosmos !?!
Je partage ces informations pour que vous vous rendiez compte de l'état du savoir en Occident, comparé à celui que l'on trouvait en Inde. Malgré cette différence on néglige traditionnellement et avec obstination cette dernière. On préfère trompeter sans complexe la supériorité de la culture grecque sur le reste du monde, culture barbare dont on se revendique avec fierté. |
Pourtant, en Inde, et bien avant lui, quelques millénaires disons, les Hindous parlaient précisément des planètes et de leur position. Et pas seulement dans le ciel, mais dans le cosmos qu'ils savaient d'une limite indéfinissable pour nos sens, du moins pour nous, Occidentaux, car grâce à leur calculs avancés, ils se faisaient une idée assez claire de son immensité. À souligner que c'est de chez eux que les Arabes ont appris à utiliser les nombres et notamment le zéro, dont la compréhension leur était encore inconnue.
Je prends pour exemple du savoir védique, cette illustration dont la description se trouve dans le Vishnou Purana. Elle représente un avatar de Dieu, sous la forme d'un sanglier, et qui sort la Terre du fond de l'océan cosmique; un démon féroce et extrêmement puissant l'y ayant précipitée. L'artiste montre, au->delà de la validité ou non d'une telle description surnaturelle, que les Hindous avaient conscience que la Terre était ronde.
Revenon au texte sur Aristote. « Cette belle déclaration montre bien ce que jugeait le grand docteur de l'objectivité de la science. »
Il est vrai que la technologie progresse, qu'elle évolue. Les tracteurs ont permis par le sang et le fer, abusant des paysans sans défense, un rendement extraordinaire. Ce faisant, ce développement a compensé la monstrueuse injustice faite aux agriculteurs dépossédés de leur terre en soulageant la faim dans le monde. À quelque chose malheur est bon, faut croire.
Sur cette illustration, Vidura conseille à son frère, le roi, d'abandonner son nouveau-né. En effet, des signes de mauvais augures faisaient craindre le pire. Mais parce que ce dernier y est attaché, le fils vivra et sera la cause de la grande bataille de Kurukshetra.
J’ai donné cet exemple tiré du Mahabharata pour montrer qu’il y a des enjeux qui, s’ils ne sont pas corrigés dès le début, nous détruiront.
Revenons par exemple au progrès de la technologie. Les plus grandes famines organisées par des gouvernements démoniaques seront déclarées durant cette révolution verte. Ce fut le cas en Inde, en URSS ou en Afrique. Et les produits chimiques, à la Monsento, pour ne citer que cette méga entreprise, ainsi que les semences manipulées génétiquement pour accélérer leur croissance et protéger artificiellement les plantes, donneront de gros et colorés légumes, sans imperfection apparente ( la qualité nutritive, cependant, est médiocre ).
L'image du verre à moitié plein que ces industries phytosanitaire (encore un euphémisme) entretiennent pour les médias et le peuple, et qui en redemandent à l'envie de cette techno-science, occulte soigneusement que la vie partout se meure.