Les grands enjeux de société et les idées qui en font la trame, avec humour, passion et gravité.
10 Août 2019
Je suis en train de m'atteler à une dialectique romancée et satirique qui remonte au déluge pour expliquer l'origine des êtres vivants et de leur développement. J'ai puisé pour cela dans des échanges personnels que j'ai eus sur les forums de discussion, grâce à des internautes qui ne jurent que par la science de laboratoire pour obtenir des réponses et qui les assènent ensuite au reste du monde à coups de marteau, une méthode doublée d'une mentalité de bigot au service d'institutions capitalistes sauvages.
Ce faisant, ils ont monopolisé systématiquement la parole et créé une nouvelle religion athée en opposition à la Bible. Car, au grand dam de la science véritable, ils ne s'inquiètent pas de l'existence d'autres Livres saints, ni de leurs religions dont ils ont confisqué l'intelligence et les sciences. S'ils avaient ouvert leur conscience à ces contenus spirituels et songés, suivant en cela les conseils des scientifiques notoires tels que Karl Popper ou Paul Feyeraben, qui voulaient qu'aucune hypothèse ne soit négligée pour bien faire, d'autant plus si ces hypothèses offrent des autres points de vue, alors ils seraient obligés d'admettre que ces Livres transmettent tous le même enseignement: Dieu, l'intelligence suprême, est à l'origine du monde et non l'entité abstraite que l'on nomme le hasard, produit du néant.
Je ne suis pas allé à cette expo, mais j’ai eu l’occasion d’en discuter avec des internautes. Beaucoup raffolent de ces événements auréolés de darwinisme, et sur les forums de discussion, les passionnés de la théorie de l’évolution s’en donnent à cœur joie.
Ce faisant, ils cassent du sucre sur le dos des créationnistes, qui croient que Dieu est le promoteur suprême de la manifestation matérielle et que les espèces ont été créés par lui fixes, végétale, animale ou humaine.
Les créationnistes considèrent que la théorie de l'évolution est une aberration aux consonances athées puisque le Hasard remplace l'Intelligence divine, tout bonnement.
L’un de ces internautes, par exemple, et pour entrer en douceur dans le vif du sujet, veut savoir s’il peut y conduire ses enfants: « Ça me tente. S’il y en a parmi vous qui ont vu l’expo qu’ils nous reviennent pour confirmer si oui ou non les enfants y trouvent leur compte. J’aimerais ça qu’ils sachent d’où nous venons et comment nous avons évolué. C’est génial pour l’apprentissage une telle exposition! Les enfants sont généralement attirés par l’histoire des premiers hommes.
-Avec cette exposition sur Néandertal, dis-je, en déployant un grand sourire virtuel, un brin ironique, les Européens ont de quoi se persuader de leur noble origine. Elle remonterait à trois cent mille ans... Ils en étaient où les Africains à ce moment-là? Et les Asiatiques? Aujourd'hui, vous faîtes bien la différence entre un Africain et un Européen par leur culture et leur physique, non, même s'ils sont du même noyau?
Réponse de la femme qui a posté l'affiche et l'information sur l'expo: «Tous les Homos sapiens sont originaires d'Afrique, on est bien d'accord?»
Je ne la connais ni d'Adam ni d'Eve mais à l'écouter nous avons bel et bien là une vérité universelle et indubitable partagée par tous les bien pensants de la planète. Mais bien qu'Africain par naissance et tout le tralala, je réponds sans concession : «Non ! Cette théorie date. Je crois par exemple que l'homme n’a pas évolué en intelligence ou en force physique depuis le néolithique, tels que les savants ont voulu nous le faire croire, tout le contraire s'est produit. Et qu’en est-il de Néandertal dont l'exposition est l'objet? Qu'apprend-on à ce sujet?
- C’est pareil mais il a quitté le continent africain avant. L’Homo sapiens l’a croisé ensuite et ils se sont répandus en Europe, puis en Asie et en Amérique... pour s'établir jusque dans les îles d'Océanie. Donc : tous les humains hors d'Afrique subsaharienne ont leur part d’ADN Néandertal.
- Je te remercie pour cette explication.
Elle continue de plus belle tellement elle est enthousiaste à partager sa compréhension: « Pour la suite : quand Homo sapiens est arrivé en Europe, sa peau était sombre. Elle s'est éclaircie petit à petit pour sa survie dans des contrées moins ensoleillées. En somme, tous les Homo sapiens de tous les continents sont les mêmes.
- Pourtant, la repris-je, les différences sont frappantes entre caucasien et autochtone australien?
- Comme je l'avais expliqué sur un autre topique, les humains sont comme les chats de gouttière : chacun a son caractère, ses couleurs... mais ce sont tous des humains, tout autant que les chats de gouttière sont tous des chats de gouttière.»
C'est mignon, pensai-je. J'ai une autre question si tu veux bien... T'arrive-t-il de douter de l'évolution?
-Pour douter il faut avoir une alternative. À ce que je sache, il n'y en a pas.
À ce moment, une autre femme prend la parole, Dufour: "Pourquoi douterait-elle, ce ne sont que des différences apparentes. Il existe effectivement une autre théorie (origine multi-régionale)* mais elle ne se base pas sur cet argument et heureusement, ce serait stupide.
- Qu'est-ce qui serait stupide, rétorqué-je, vexé, ce que je dis ou la théorie de l'origine multi-régionale?
- Le raisonnement suivant, voyez par vous-même:
L'homme n'a pas évolué en intelligence ou en force physique.
Donc c'est la preuve que son origine est multi-régionale.
Vous voyez la stupidité de ce raisonnement j'imagine. Non?»
Faut-il répondre à un raisonnement aussi bancal? Faut-il répondre à des gens sans culture et qui sont toujours en démarrage mental?
La nature s'adapte à tout,
même à la connerie humaine
Une étude montre que dans quelques régions d'Afrique,
près de 100% des femelles éléphants sont nées sans défense.
J’ai été sidérée, écrit Isabelle Saporta, par cette enquête. Avant, ce qui signait l’éléphant fort, c’était d’avoir de grosses défenses, maintenant, ceux qui résistent aux chasseurs : ce sont ceux qui n’en ont pas ! La nature s’adapte à tout, même à la connerie humaine ou, si vous préférez, aux trafics mafieux. Sans défense, les éléphants vont enfin avoir la paix.
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«En ce moment, continue Lounic, et depuis plusieurs siècles, voir des millénaires, nous avons clairement un phénomène d'extinction rapide et important d'espèces, si bien que certains parlent de sixième extinction de masse la cinquième étant celle qui avait anéanti les dinosaures à l'exception notable des oiseaux. Et la cause de cela c'est nous, l'espèce humaine de part sa capacité rapide à non seulement coloniser mais également à modifier l'environnement en détruisant les habitats de nombreuses espèces; cela entraine ces nombreuses extinctions, extinctions qui surpassent la capacité de nombreuses populations à se renouveler. Mais des espèces apparaissent au fil de l'histoire.
- Lesquelles, demandai-je, avec une curiosité non feinte ?
- Par exemple le Tigre et le Lion descendent d'un ancêtre commun qui s'est scindé en plusieurs espèces.»
À la première ligne, je comprends qu'il va me mener en bateau. Il continue ainsi: «Nous avons également le cas de l'ours polaire qui dérive d'une population d'ours brun et qui rapidement a acquis au fil des millénaires diverses adaptations uniques. Idem pour les populations de souris des Îles Madères qui se sont subdivisés rapidement en différentes sous-populations et qui par fusion de chromosomes, constituent aujourd'hui véritablement différentes espèces. Idem pour le cas de spéciation du moustique du métro de Londres et ainsi de suite.»
Je lui fais remarquer que les ours et les lions existent depuis l'antiquité lointaine et sont tous deux en voie d'extinction. Pour ce qui est du moustique du métro de Londres, cela me fait franchement sourire.
"Les espèces disparaissent au grand dam de la diversité et de la soi-disant évolution qui crée et invente des espèces, telle une magicienne. "
Un comparse de cet interlocuteur m'a donné un jour comme preuve l'exemple du rhinocéros, décimé par les hommes et qui prenait dorénavant naissance sans corne; la sélection naturelle ayant choisi cette disposition pour éviter leur disparition annoncée vu que les braconniers les tuaient pour se la procurer...
Et c'est un scientifique expérimenté qui me dit ça !
Non convaincu, je réitère ma question: "Tu peux donner le nom des espèces qui ont évolué et que l'on peut identifier clairement? Je fais allusion aux nouvelles qui seraient apparues pour compenser les disparues.
- C'est déjà fait, me répond-il, tu n'as d'ailleurs réfuté aucun de mes exemples. La biodiversité ne pourra se reconstituer que lorsque l'homme aura soit disparu, soit à ne plus être une nuisance. Mais même là, il faudra des centaines de milliers d'années, voir bien davantage pour que la biodiversité se reconstitue. J'ai l'impression que tu veux l'exemple d'une espèce qui apparaitrait en une seule génération, or ce n'est pas comme cela que l'évolution fonctionne, celle-ci a pour base les mécanismes ayant cours en génétique des populations, et généralement la subdivision d'une espèce en plusieurs mets des centaines de millions d'années, voir au minimum quelques siècles comme c'est le cas avec les souris des îles Madères."
«En ce moment, continue Lounic, et depuis plusieurs siècles, voir des millénaires, nous avons clairement un phénomène d'extinction rapide et important d'espèces, |
Dans ma précipitation et l'instabilité, heureuse, dans laquelle je vis, j'ai oublié d'introduire Lounic. Voici donc la correction de rattrapage.
Alors intervient le chevalier du darwinisme, Lounic: «Si tu le désires, je veux bien avoir une discussion courtoise et argumentée sur la théorie de l'évolution. Je répondrais volontiers à tes questions et/ou objections.»
En partant, il se comporte comme si j'étais ignorant des arguments qu'il va présenter, toujours les mêmes d'ailleurs, et que l'on peut lire à satiété sur toutes les tribunes. «Mais toi, je lui réponds, tu n'as jamais entendu mes objections à ce sujet.»
Non seulement ça, qu'il n'a aucun intérêt pour mes objections, il est absolument convaincu qu'il n'y a rien à voir, que la science s'accommode très bien de ce trou noir culturel.
Je suis familier des références intellectuelles -littéraires, philosophiques et scientifiques- qu'avancent les cerbères du darwinisme mais eux, par leur culture de l'oubli et de la suffisance, ne savent rien des miennes, arabes ou hindoues. Cette démarche les obligerait à suer sang et eau pour combler leur ignorance. À supposer qu'ils soient enclins à s'ébrouer pour sortir de leur sommeil dogmatique !
J'ai parcouru les œuvres d'Aristote, des penseurs des Lumières, Darwin, Spencer, Kant, la Bible ou le Coran, par contre si je cite Vyasa, Sankara, Chaitanya, la Bhagavad-gita ou les Védas, les voilà absents; j'ai porté un coup d'épée dans l'eau. Ils préfèrent se cantonner au périmètre idéologique établi par les philosophes des Lumières et qui a produit finalement le néo-darwinisme, par opposition à la Genèse. Celui-ci, le néo-darwinisme, s'impose en France seulement à partir de 1940, c'est dire tardivement.
Des exemples? Des exemples de ce bouillon de culture insipide qui explique l'histoire du monde d'il y a 300 000 ou 400 000 ans à la dent près bien que les protagonistes et leurs adeptes sont incapables de discerner le faux du vrai concernant les événements d'il y a 5000 ans, 500 ans ou 50 ans? En l'occurrence les Indo-européens corrélés aux tristement fameux Aryens originaires du Caucase qui auraient envahi l'Inde; ils seraient les porteurs de la mythique langue mère ayant influencé et laissé son emprunte sur les peuples d'une grande partie de l'humanité!?! (Une thèse récurrente à laquelle s'est attaquée avec brio Jean-Paul Demoule dans son livre "Mais où sont passés les Indo-Européens?")
Ils ne voient à tout cela aucun paradoxe.
«On peut tout de même essayer, pose-moi tes questions, si elles concernent l'évolution (et tout ce qui est en lien génétique des populations, paléontologie, anatomie comparée, écosystème, etc, etc...). Oui, j'y répondrai avec plaisir. Je te propose justement de partir des faits et non pas de présupposé dogmatique, je pense que tu seras d'accord avec cette approche.»
J'aime cette méthode, en effet. Sa proposition provoque chez moi un sourire. Je lui demande alors «si les espèces apparaissent ou disparaissent ? Sommes-nous submergés par le nombre de nouvelles espèces, transformées ou originales, ou sommes-nous plutôt confrontés à une disparition rapide et massive des espèces ?
-Les deux, me dit-il, sans coup férir, mais il faut préciser comment. Une espèce peut disparaitre sans laisser de descendance, par exemple suite à la destruction de son habitat, diminution des effectifs de l'espèce, jusqu'à disparition totale de tous ses membres. Les nouvelles espèces apparaissent à partir d'espèces qui ont justement la chance de ne pas connaitre ce destin, à savoir une espèce dont la population se maintient en nombre suffisant à travers les âges, puis se subdivise en différentes sous-populations, qui par le jeu de la dérive génétique et de la sélection naturelle, divergent génétiquement pour former des populations de plus en plus distinctes les unes des autres, jusqu'à former des espèces différentes.
Lounic: C'est déjà fait, me répond-il, tu n'as d'ailleurs réfuté aucun de |
- Des faits, on veut des faits, pas de l'idéologie. Si cela fonctionne avec les souris, ça doit fonctionner avec les autres espèces, logiquement. (Comme les éléphants qui naissent sans leurs défenses. Si ce n'était pas si triste, je placerai une émoticône hilarant.) Tu as manifestement une mauvaise impression de ce que je souhaite, lui dis-je. Singes, ours, rhinocéros et oiseaux existent depuis des millions d’années. Je ne vois pas de nouvelles races aujourd'hui qui seraient la suite de leur évolution; les espèces disparaissent au grand dam de la diversité et de la soi-disant évolution. Pourtant cela n’a pas l’air de te faire douter une seconde, tellement es-tu convaincu que tout progresse -la nature et les êtres vivants- depuis l’homme des cavernes. Pour le coup, entre parenthèses, cet ancêtre ressemble à se méprendre à nos contemporains qui se croient plus brillants que lui, évolution oblige. (Il est vrai cependant que l'on commence à réviser ce préjugé: l'homme préhistorique ne serait pas plus bête ou moches que nous... C'est en se trompant que la science progresse, me dira-t-on.) »
S'en tenir aux faits. Si je supprime 350 espèces disparues sur 400, il en reste 50.
50 + les nouvelles races, apparues selon la sélection naturelle, cela fait combien ?
Lounic: Désolé, il y a 50 millions aucun ours n'existait. Quant au passé, il est factuel et on le reconstitue également à partir de faits. Mais tu ne sembles absolument pas comprendre ce qu'est l'évolution et quelles sont les connaissances acquises à ce sujet.»
Il veut que je comprenne que la vie a vagi de l'eau chaude en train de stagner en plein mois de juillet dans une mare... selon Darwin. Beaucoup croyaient que la vie sortait spontanément de la pourriture.
- Par exemple, continue-t-il, oui les singes existent depuis plusieurs dizaines de millions d'années.* Mais les espèces de singes d'il y a 20 millions d'années ne sont plus les mêmes qu'aujourd'hui, certaines ont disparu, d'autres ont continué évolué pour constituer de nouvelles espèces. Et d'ailleurs tu es toi-même le membre de l'espèce de singe la plus nombreuse et destructrice que cette planète ait jamais connue.»
Je lui demande des faits et il me parle d'espèces disparues! En plus, il me compare à une sorte de singe... Il me reproche de ne rien connaître à l'évolution mais il ne sait même pas la différence cruciale qui existe entre les hommes et les singes!
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* Mais pas depuis le début du monde, tient-il à préciser pour que j'y vois plus clair. Ils n'existent que depuis plusieurs dizaines de millions d'années seulement.
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Quand je lui explique que les savants, les scientifiques de laboratoire, appellent nos ancêtres des singes, il me vole dans les plumes et me traite d'ignorant. "Parce que c'est faux, putain! Nous ne venons pas du singe", puis il m'insulte: «T'es un abruti fini!». Go figure!
Je lui signalais que je ne regarde pas les vidéos qu'il me jette en pâture. Combien de fois ai-je insisté pour qu'on sache que Wikipédia ou YouTube ne sont pas des médiums par lesquels j'ai reçu mon éducation. Je lis. Ou j'écoute.
Autant pisser dans un violon; ils reviennent toujours avec ce lourd argument qui caricature ceux qui n'adhèrent pas à leur fantasme comme des ignorants incapables d'ouvrir un livre. Ce faisant ils se peinturent dans un coin, comme on dit ici au Québec.
Lounic: «Car en matière de biologie de l'évolution, tu ne t'es forgé aucune éducation, tu n'as jamais cherché à ne serait-ce que comprendre les bases de cette discipline scientifique, et cela même pour la réfuter. Tu ne la réfutes même pas, bordel, tu la rejettes sans jamais avoir pris le temps de savoir ce que tu rejettes. Les vidéos que je t'ai présentées proposaient simplement quelques bases de cette thématique pour que tu puisses au moins savoir ce dont il est question, mais tu n'as aucune envie de comprendre et t'enfermes dans une ignorance certes réconfortante mais également abrutissante.»
Base, base, base, mais qu'elles sont donc les bases de la biologie de l'évolution que je ne connaîtrais pas? Par exemple Darwin suggérant que des molécules dans une mare se seraient développées pour former à la longue, à force d'éternels accrochages et d’agglutinations, un homme et une femme? En voilà une base. C'est la niaiserie d'une telle croyance que je décrie. Mais elle leur permet de mettre au rancard ou d'écarter celle qui vient de la Bible et qui s'était imposée pendant presque 2000 ans, sans concessions. Ils tirent une satisfaction absolue de cette prouesse, car en jetant l'eau sale, ils jettent le bébé; le bébé étant tout ce qui a rapport de loin ou de près avec la religion et Dieu.
Lounic: «Ce qu'on peut te reprocher est donc une flagrante paresse intellectuelle, avec comme conséquence une ignorance que tu tentes de sublimer en te cachant derrière une attitude méprisante.»
Et je vous assure qu'ici, notre chevalier du darwinisme est quasiment doux par rapport à ses irruptions zélatrices. Généralement, quand cet homme ne se retient pas, mots et expressions désobligeants fusent toutes les trois lignes: «bordel de merde!», «putain!», «t'es chiant!»; et j'en passe des vertes et des pas mûrs. Le gars s'imagine que des débatteurs peuvent avoir une discussion édifiante dans une ambiance de défis inhospitalier et acrimonieux... Sans scrupules, il nous jette à la figure qu'il sait ce qu'est la méthode scientifique et qu'il est instruit, lui. Je déplore les manières de cet internaute mais le plus souvent les défenseurs de la théorie de Darwin ont ce profil, grossier et brutal.
Ça va avec, vous me direz; machiavélisme et darwinisme ont des atomes crochus. Je lui propose alors de m'éclairer:
«En quoi consiste la discipline scientifique, celle qui te permet de déclarer, en autres, que les espèces évoluent biologiquement et se développent pleinement? Où sont les expériences darwiniennes qui le démontrent ? Je répète: qu'elles sont les bases de la discipline scientifique?»
Il donnera la génétique en exemple. Que de bêtises monstrueuses les scientifiques n'ont-ils pas proférées et accomplies au nom de la génétique, depuis ses tous débuts jusqu'à maintenant! De toute manière Darwin ne connaissait rien à la génétique. En son temps, elle n'était pas la base de l'évolution par la sélection naturelle. La sienne de base était une croyance, un "instinct", comme ils disent (confondant le mental des animaux avec celui des humains, tellement persuadés que les deux ne font qu'un, qu'ils sont des animaux.)
La base, en vérité, de la discipline scientifique, je vous le dis, c'est la possibilité d'émettre une hypothèse sans être conduit au bûcher. Il est vrai que lorsque j'annonce les choses ainsi, les gens tombent des nues. Ils sont persuadés que je suis hors sujet ou en train de faire de l'esbroufe.
Alors je le répète, à nouveau: la base, c'est la démocratie. Pour faire passer une idée comme étant la bonne ou la meilleure, le vrai scientifique se fait comme un devoir d'écouter d'autres voix sur la question, en toute liberté, sans intimidation et sans crainte. Penser que c'était le cas durant l'époque de Darwin ou l'est aujourd'hui, c'est se mettre le doigt dans l’œil.
L'homme, effectivement, a manipulé les espèces en les croisant pour en faire de meilleures races. Quoi de plus légitime! Mais, aujourd'hui, les paysans se suicident à cause de ces manipulations génétiques sur les plantes que la science leur a imposées. Ils voudraient revenir en arrière et se passer des OGM. N'est-ce pas avec Darwin que sont lancées les bases de l'eugénisme? Que les scientifiques vont chercher à sélectionner les meilleurs spécimens humains pour la reproduction? C'est précisément son cousin, Francis Galton, qui a décidé d'appliquer les connaissances que l'on a des manipulations animales et végétales sur les humains, pour améliorer les «lignées». Darwin avait étudié le peuple Fuégien qui éliminait les faibles et les malades en les enterrant vivants. C'était ainsi qu'ils pratiquaient la sélection naturelle. Voilà des bases qui l'ont inspiré.
Aujourd'hui la sélection naturelle opère à l'échelle industrielle: dans les hôpitaux les mauvais candidats sont éliminés avant de venir au monde et les scientifiques s'activent à sectionner les gènes pour rendre l'homme meilleur. Ce faisant, nous savons que l'Homme nouveau, ce très vieux fantasme, est en voie de faire son apparition again, les laboratoires sont prêts.
«L’autre grande base de l’évolution, écrit-il, est le registre fossile avec l’anatomie comparée et même l’embryologie. Le registre fossile nous permet de comprendre comme les espèces ont évolué au fil du temps. Mais il fallut attendre la fin du 20ème siècle pour découvrir comment cela fonctionne.»
(Retenez celle-là! "Mais il fallut attendre la fin du 20ème siècle pour découvrir comment cela fonctionne." C'est là, aujourd'hui, en 2019. Il affirme du même souffle que, scientifiquement c'est la base de l'évolution. Mais, je vous le dis, il n'y avait rien du temps de Darwin quant aux fossiles.)
Les fossiles n'existaient pas, et c'est toujours le cas; on a jamais trouvé une série de fossiles qui permettent de suivre l'évolution d'une espèce particulière, encore moins celle de l'homme. Les scientifiques ne possèdent pas ces preuves.
«Chaque fois que je t'explique les bases de l'évolution, tu trouves un moyen de railler ces informations et de te défiler sans répondre. C'est tout à fait malhonnête de ta part. Je t'ai produit des preuves quant aux fossiles mais tu les as rejetées sans même accuser le coup, présumant la fausseté de ces documents pourtant accrédités par les plus grands spécialistes.»
Des preuves? Ils reproduisent en fait des esquisses d'une suite de fossiles mais qui sont des constructions mentales forgées à partir de restés épars de fossiles trouvés ici et là de par le monde. Rien, cependant, ne certifie -sauf à leurs yeux- que ces reproductions sont le chemin pris par l'évolution présumée. Ce bon "plan" aurait inspiré instinctivement les baleines à devenir un animal à quatre pattes, en les poussant hors de l'eau et à marcher sur la terre ferme. Ce nouvel avatar, selon les croquis produits à foison par les darwinistes, est pris pour l'ancêtre du chien. Avec le temps et les progrès (quelques millions d'années à la louche), il est devenu âne, poney et a terminé* sous la forme d'un magnifique cheval "naturel" (pour sauvage), prêt pour les besoins exprès de l'homme. Mais, toujours, insisteront les évolutionnistes, sans idée directrice derrière ces transformations, sans bon plan; elles se produisent au hasard de la sélection naturelle sous la pression d'une force elle aussi naturelle... Par ce vocable, naturel, ils entendent un principe invisible doué d'une force irrésistible, inhérent au processus de transformation des corps, présent depuis le premier gène jusqu'au bout de la pointe d'un poil, mais qui n'a nul besoin d'être explicité tant les circonstances et les développements vont de soi lorsque nous étudions avec sincérité les lois qui président à ces phénomènes.
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* Certains poussent le bouchon jusqu'à affirmer, si je ne m'abuse, qu'une espèce de chien serait retourné à la mer, après mûres considérations instinctives sur son habitat le plus approprié, et aurait mué en baleine avec le temps, si compréhensif et bienveillant.
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Les origines du monde et les magouilles
"Le passé n’éclairant plus l'avenir,
l'esprit marche dans les ténèbres."
Tocqueville
Pour connaître les origines, si cela nous est possible, il faut commencer par le début, je veux dire en partant de nous, du moment présent. Pour cela, nous devons utiliser la raison, notre intelligence, incontestablement. Nous réalisons alors qu'à elle seule, il ne nous est pas permis de nous transporter mentalement au début de la manifestation universelle, pour en avoir la vision. Nous avons donc besoin des autres pour nous y guider et apprendre. Nous sommes déterminés par le fait physique, à savoir que les plus grands enseignent aux plus petits. Une ordonnance qui elle aussi a ses limites: nos supérieurs partagent le même défaut que nous; ils sont incapables de se projeter objectivement dans un passé très lointain. Eux aussi ont recours à des expédients méthodologiques pour en savoir plus, savantes fonctionnalités basées sur l'empirisme, technique, il va de soi. Mais parce que l'homme civilisé s'est mal débrouillé, visiblement, il a perdu la mémoire des origines. Il faut dire que la perte a été le plus souvent intentionnelle, les peuples progressistes ont occulté et altéré le passé en toute bonne conscience, pour mieux exalter la "nouvelle histoire scientifique de l'homme" et promouvoir l'athéisme comme pensée unique (Voir par exemple l'œuvre d'Yves Coppens et de ses collègues, à l'instar de Pascal Picq, pour ne citer que lui.)
à suivre...
L'origine des langues - Le blog de Maroudiji
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