Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Le blog de Maroudiji

Les grands enjeux de société et les idées qui en font la trame, avec humour, passion et gravité.

Y. Noah Harari et son histoire de l'avenir

Yuval Noah Harari et les tests sur les animaux pour localiser la conscience: homo deus

Je commence avec cette citation, pour souligner à quel point nous sommes devenus dépendants d’une manière de penser strictement dogmatique due à la science. En réalité, dans la vie de tous les jours, même un enfant comprend que la conscience habite les animaux supérieurs auxquels il est en contact. Mais les conventions académiques patentées ne prennent en considération que les expériences cadrées scientifiquement, ce que la modernité rationalisée entend par là, bien sûr. Ce sont les mêmes matérialistes qui refusent par exemple de reconnaître l’acuponcture comme une méthode millénaire de soin médical. Pourtant, l’acuponcture, étudiée sérieusement, permet de suivre les courants énergétiques parcourant le corps et agir en fonction des signaux perceptibles aux sens du thérapeute. Cette discipline est connue depuis plus de cinq mille ans en Inde. Paradoxalement, la science, dans sa soi-disant ouverture d’esprit, face à un passé d’obscurantisme clérical qui a tenu le haut du pavé pendant presque deux mille ans, préfère à son tour ignorer l’existence de ces techniques subtiles et ancestrales avec une obstination de lobbyistes et de politiciens douteuse, digne de l’inquisition. C’est ce que l’on appelle tomber de Charybde en Sylla.

Yuval Noah Harari, l'auteur de "Sapiens, une brève histoire de l'humanité".

Au bout de 20 minutes à écouter sur Youtube la conférence donnée par Yuval Noah Harari, l'auteur de "Sapiens, une brève histoire de l'humanité", j'ai abdiqué. J’avais l'impression qu’il s’adressait à un public d'adolescents. Je me suis engagé à cette tâche parce qu'une employée de la bibliothèque que je fréquente avait été en pâmoison avec son livre qui est un best-seller, pourtant elle a la trentaine passée.

J'ai sous la main, "Homo deus..." et je vous donne quelques exemples de la manière de raisonner de l'auteur.

Dès le troisième paragraphe de la première page il écrit : « À l'aube du troisième millénaire, pourtant, l'humanité se réveille sur un constat stupéfiant. On y réfléchit rarement mais ... »

Qui est ce « On » qui réfléchit rarement ? Les Israéliens ? Vous et moi ? (Durant le peu que j'ai écouté de sa conférence, il a répété plusieurs fois qu'il venait d’Israël.)

Le massacre des Palestiniens par les Israeliens, mai 2018.

17 mai 2018. Les soldats viennent de tuer plus de 60 personnes palestiniennes
et blesser plus de 2000 autres, beaucoup gravement.

Continuons. « On y réfléchit rarement mais, au cours des toutes dernières décennies nous avons réussi à maîtriser la famine, les épidémies et la guerre. » Que veut-il vraiment dire par là ?!? Je place ci-dessous un montage photo puis je continue. Je vais faire un effort pour lire quelques pages tout de même, je l'ai promis à la bibliothécaire.

Pollution plastique dans les océans

Ou comment noyer le poisson

L’historien qu’il est donne sa réponse positiviste : « Bien entendu, ces problèmes n’ont pas été totalement résolus, mais les forces incompréhensibles et indomptables de la nature sont devenues des défis qu’il est possible de relever. Nul besoin de prier un dieu, un saint ou un ange pour nous en préserver. Nous savons fort bien comment empêcher famines, épidémies et guerres, et la plupart du temps nous y parvenons. »

Un discours décomplexé très ancré dans l’esprit de ceux qui vivent dans les démocraties. Ce régime est associé à l’idée de culture supérieure, grâce au développement de la science. Science qui a pris la place de Dieu. Grâce à elle, les premiers peuples ayant colonisé la planète, étaient aussi les premiers démocrates, ironiquement.

La science, ou le judaïsme (le peuple élu de Dieu), mais surtout le christianisme, ont édifié une civilisation qui fait de ses habitants les êtres les plus avancés de la planète, physiquement, matériellement, et spirituellement, pour ce que cela signifiait chez eux... Ce faisant, religion et science se sont armées efficacement, idéologiquement et techniquement, pour détruire –je dis bien détruire (ce qui inclut le fait de tuer) – toute science païenne, tout le savoir de nos ancêtres et celui plus généralement des autochtones. On les pillait puis on les laissait sur le carreau. (Je joins un clip vidéo au bas de la page pour illustrer ces faits.)

Il est certain à leurs yeux que le futur
sera meilleur qu’aujourd’hui

Et pour être sûr que la confusion ne puisse nous leurrer, nous avons donné un sens spécifique à la notion de science, ce qui fait que personne ne sait plus trop de quoi il s’agit, tout comme avec la notion de démocratie : si j’arrête n’importe qui dans la rue ou sur un campus universitaire pour lui demander ce qu’est la démocratie, historiquement, il bafouillera une réponse inintelligible.

Cela, comme nous pouvons le constater, n’empêche pas des Harari* et tutti quanti de professer sans aucune gêne, à la suite des penseurs des Lumières, qu’en tant que peuple civilisé nous avons écarté les plus grands dangers qui guettaient l’humanité, et bientôt ce sera chose du passé. Et il est certain, pour eux, que le futur sera meilleur qu’aujourd’hui, et surtout qu’hier. Ils ne doutent pas ; ils ont les statistiques de leur côté (grand sourire jaune).

En clair, Yuval Noah Harari est convaincu que nous pouvons combattre l’ignorance, grâce à des gens comme lui. Personnellement, il me donne plutôt l’impression de vivre complètement à côté de ses pompes. Son discours est d’un traditionnel conservateur et remonte à l’origine de la religion de ses ancêtres. Il revient à dire grosso modo que l’on peut détruire la planète, avec les vivants qui l’habitent, pour le bénéfice de notre évolution, celui des peuples les plus évolués, du peuple élu, comme disaient les juifs, et que le fameux homme nouveau s’occupera des dégâts plus tard. Grâce à la science, il trouvera des solutions pour réparer ce qui à présent ressemble à une catastrophe tous azimuts. « Nous y parvenons » déjà, assure-t-il.

Pollution des océans, avec Y. Noah Harari

J’ai comme un désir irrésistible de refermer le livre et de le retourner à la bibliothèque.

_________________

* À rappeler qu’il vit dans une démocratie, alors que les pays qui entourent Israël ne le sont pas.

Écoutez ce que disent les Indiens du Dakota à propos de l'homme blanc et de son avidité à détruire son environnement.

Harari est convaincu, il croit dur comme fer au progrès, comme le sont généralement les citoyens israéliens, ce qui l'incite à écrire : « Quand la famine, l’épidémie ou la guerre échappent à tout contrôle, nous avons plutôt le sentiment que quelqu’un a dû "foirer" ; nous mettons en place une commission d’enquête et nous promettons de faire mieux la prochaine fois. Et ça marche. »

Donald Trump assure que la paix en Israêl est assurée dorénavant

 

Y. N. Hariri est un exemple de ces hommes et femmes nouveaux qui, conscients du matérialisme ambiant et destructeur, adoptent avec entrain une manière de vivre et de penser plus en phase avec les idées progressistes à la mode : ne pas tuer et ne pas manger les animaux, pratiquer le yoga, la méditation, soigner l’environnement, manger bio, etc. Cependant, ils sont comme ces singes qui poussent leur main à travers le goulot d'une bouteille pour attraper la cacahuète mais ils sont incapables de la ressortir, parce qu’ils gardent obstinément le point fermé.

En l’occurrence, Harari se rend compte des méfaits de la science mais il ne sait pas comment croire autrement qu’en elle, car il est absolument convaincu, à l’instar des Israéliens, que le seul monde réel, c’est le nôtre, constitué par la planète Terre, que le Paradis se trouve bel et bien sur terre et non dans l’au-delà. Que Dieu n’existe pas. Harari est ce que l’on appelle un matérialiste athée qui cherche à transcender le mal grâce à la science positive ; un vieux délire qui a la peau dure.

 

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
S
Dieu existe ? Prouvez le.
Répondre